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Histoire & patrimoine

La diversité du patrimoine curtinien participe à l'identité multiple de la ville, entre passé et avenir, nature et industrie, architecture et mémoire des habitants.
 
Blason Courtenay

Blason

Les armes de Courtenay se blasonnent ainsi : D'or à trois tourteaux de gueules, appelée BESANT, pièce de monnaie ronde d'or ou d'argent, frappée autrefois à Byzance (aujourd'hui Istanbul), d'où elle tire son nom. Ancienne monnaie des Empereurs de Byzance, elle évoque les croisades et les voyages d'Orient.

Ces armes sont celles de la 1ère maison de Courtenay, dont plusieurs membres ont été sacrés empereurs latins d’Orient.

Le blason de la ville reprend aujourd’hui ces armes nobiliaires, couronnées de remparts et ornées de rameaux de chêne et d’olivier, symboles civils de la cité, de puissance, d’invincibilité et d’immortalité.

 

 

SQUARE BRUANT

Square Bruant

Aristide BRUANT (né Aristide Louis Armand BRUANT le 6 mai 1851 à Courtenay, et mort à Paris le 11 février 1925) est un chansonnier et écrivain français. Il débute au cabaret vers 1870 en achetant Le Chat Noir qui deviendra le Mirliton.

Avec la gloire, la fortune récompensa ses efforts ; aux bénéfices du Mirliton vinrent s'ajouter de confortables droits d'auteur et de gros cachets.

Ainsi, après une dizaine d'années, il put s'offrir un château à Courtenay en 1896.

 

Aristide BRUANT

Aristide Bruant

Fin 1924, il remonte sur scène pour donner ses dernières représentations à l'Empire rue de Wagram, du 21 novembre au 4 décembre 1924. Quelques mois après Aristide BRUANT décède à Paris d'une angine de poitrine, le 11 février 1925, à l'âge de 74 ans. Il repose dans le caveau familial des ses grands parents maternels avec sa mère au cimetière de Subligny, près de Sens.

Sa carrure, sa présence en scène, sa voix rauque et ses chansons populaires ont fait de lui un monument de la chanson française. Il est un des poètes de l'argot du début du XXème siècle.

 

LA CHAPELLE SAINT-JEAN À L'HÔPITAU

La chapelle Saint-Jean à l'hôpitau

A l'époque Gallo-romaine, un établissement rural est implanté près de la voie romaine qui relie Montbouy à Sens, via Courtenay.

Ce domaine devient une commanderie et prend le nom de l'Hôpitau au 18ème siècle. Dans ce domaine existe une chapelle où, pendant six siècles est exposée la statue de Saint-Jean Baptiste.

En 1758, Monsieur Pierre TARIN ( Anatomiste, né à Courtenay en 1721, auteur de treize ouvrages sur l'art de disséquer) propriétaire de l'Hôpitau fit ériger une petite chapelle rustique (l'édifice actuel) qui s'élève près d'une source se déversant immédiatement dans la Clairis.

L'antique statue qui séjournait dans des greniers depuis 1793, fut bénie lors d'une procession solennelle et déposée dans ce sanctuaire.

Cette statue en bois, presque grandeur nature, porte sur son socle la date authentique de 1180 : elle est toujours visible à l'église Saint-Pierre Saint-Paul à Courtenay.

La restauration de cette chapelle s'est terminée en 2012.

 

L'ÉGLISE

L'église

Dédiée aux apôtres Pierre et Paul, l'Eglise de Courtenay fut construite au XVIème siècle, sur les ruines d'une église romane, détruite par les Anglais en 1358. De cette église primitive ne reste que le clocher, qui date du XIème et qui a survécu au désastre; il a été restauré sur trois de ses côtés, en 1973.

Un porche abritait autrefois l'entrée ; mais, en 1826, le Conseil Municipal décida de le supprimer. Il fut remplacé en 1827 par le portique qui se trouve au dessus de la porte centrale restaurée en 2011 à l'identique, couleur sang boeuf.

A l'intérieur des voûtes actuelles datant de 1858, six lustres de cristal en descendent. Elles reposent sur huit grands piliers en pierre de taille unies couronnés de chapiteaux différemment traités. On y voit le banc du chapitre de l'église Notre Dame. Dans la nef centrale, une chaire en bois sculpté, installée en 1737. Dans la 5éme chapelle (près de la porte de la sacristie), un tableau représentant Saint Vincent et son cadre en bois sculpté du XVIIème siècle.

L'orgue de la tribune a été construit en 1903. Il est équipé de 15 jeux, 2 claviers et un pédalier de 20 notes. Il fut restauré en 2005.

A l'intérieur, le Retable constitue la décoration du Maître-autel. Il se compose de boiseries Louis XIII, dont les parties saillantes sont soutenues par des colonnes torses de couleur vert foncé, autour desquelles s'enlacent des lianes aux feuillages dorés. Ce retable sert de cadre à un tableau représentant le mariage de la Sainte Vierge.

Cette copie d'un grand maître est dûe au pinceau d'un enfant du pays, le peintre Drouet. Celui-ci fut restauré en 2009 / 2010. 

 

LA HALLE

La halle

Avant la révolution, une halle en bois sur pilier de pierre était édifiée au milieu de la place du marché.

Le seigneur percevait un droit de minage sur la vente du blé qui avait lieu sous cette halle (d'où son nom « La halle au blé »).

C'est vers 1800 que débute la construction de la nouvelle halle en pierre, qui débouche sur la place principale de la ville (place A. Chesneau), afin de remplacer celle-ci.

En 1861, on a démoli quelques maisons dont celle où est né Aristide BRUANT pour l'agrandir.

 

Maison de Courtenay

 

La seigneurie de Courtenay a eu pour fondateur au début du 11ème siècle Athon de Château-Renard, sir de Courtenay, descendant de Rainart, comte de Sens. Parmi ses membres, se sont illustrés principalement Jocelin 1er le Grand, seigneur de Tibériade en 1115, puis comte d’Edesse en 1119. Elisabeth qui épousa en 1150 Pierre 1er de France, 7ème fils du roi Louis VI, ce qui fit de la maison de Courtenay une branche de la dynastie royale de France (voir l’arbre généalogique en Mairie). Pierre II qui devint comte de Nevers, d’Auxerre, et de Tonnerre par son 1er mariage et empereur latin d’Orient en 1216 par son 2ème mariage. Robert 1er et Baudouin II qui furent aussi empereurs de Constantinople jusqu’en 1261, puis Catherine 1ère qui resta impératrice titulaire. Elle épousa Charles de Valois, le comté de Courtenay appartint ensuite aux Valois etpassa dans le domaine royal.

La maison capétienne de Courtenay tombera alors peu à peu dans l’oubli et s’éteindra en 1768. Elle laisse cependant une branche anglaise qui existe toujours, et dont les descendants viennent parfois se ressourcer dans le berceau de leurs ancêtres.

Brinvilliers, Chasseval, Vaulxfins, La Jacqueminière, St Phal… , lieux-dits autour de Courtenay étaient déjà les fiefs du domaine seigneurial .

La maison de Courtenay a laissé aussi son nom dans l’histoire d’autres lieux environnants : Abbaye de Fontainejean à St Maurice-sur-Aveyron, Champignelles, Bléneau, Chevillon, Château de Druye-les-Belles-Fontaines…

La configuration de l'actuelle halle aux grains date de 1925. Elle a triplé sa superficie par rapport à l'ancienne. 

 

PLACE DU GENTILLY

Place du Gentilly

Cette place appelée Place Notre Dame, au début du XIXème siècle, nous rappelle qu'à cet endroit, s'élevait la petite église Saint Nicolas (qui deviendra l'église Notre Dame) primitive paroisse de Courtenay. Au XII ème siècle , elle fût détrônée par l'église Saint Pierre / Saint Paul, et n'était fréquentée que par les proches du château. En 1793, elle fut vendue aux enchères, puis démolie en 1806. En 1821, Louis XVIII autorisa la vente de l'emplacement à la ville, qui en fit une promenade publique. 

 

LE CHÂTEAU

Le château

De cet édifice, ne reste que la grosse tour appelée Courtine et les remparts du XII ème siècle. La rue des Marronniers, est le fossé comblé du château. 

 

LE LAVOIR RUE DES PONTS

Le lavoir rue des ponts

Le lavoir sur des Ponts est adossé à une habitation privée. Construit fin XVIIème, début XVIIIème, il était couvert en zinc. Le sol possédait un carrelage de briques fabriquées à LOUZOUER. Il occupait un seul côté de la rivière et l'on y pénétrait par un escalier situé rue des Ponts.

C'était un bâtiment privé appartenant à Monsieur Georges PINOY. Sa surface était de 100,57m2, il a été acquis par la commune ainsi que 197,75 m2, de jardin situé de l'autre côté de la rivière le 6 septembre 1907 pour la somme de 1681,20 francs.

Le lavoir, dans sa configuration actuelle, est le fruit de la réflexion de Monsieur Léon AGENIE, architecte à Courtenay. Il fut construit en 1910 mais par mesure d'économie, le Maire de l'époque, Monsieur Armand CHESNEAU, fit supprimer une partie de la charpente nécessaire pour une couverture en zinc et le couvrir en tôle ondulée. Le sol fut cimenté à la place des carrelages de briques.

Lors de sa restauration en 2004, sous la conduite de Monsieur Thierry LEYNET, architecte du Patrimoine à Nemours, la Municipalité de Monsieur Francis TISSERAND, Maire, a opté pour qu'il retrouve les matériaux nobles de l'époque :

  • Réparation de la charpente avec pose de chevrons et lattes avant sa couverture en zinc
  • Restauration des cheminées
  • Restauration des planches à laver
  • Nettoyage des briques anciennes conservées et leurs rejointements à la chaux grasse
  • Restauration de la passerelle enjambant la Cléris
  • Enfin, l'intérieur et l'ensemble des façades ont été enduits au mortier de chaux et peints à leur couleur d'origine